Découvrez la vérité sur Simone Veil, celle d’une femme trahie dans ses intentions puisque sa loi n’existe plus tant elle a été modifiée et parce que la légalisation de l’avortement n’a pas amélioré la santé des femmes bien au contraire.
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- UNE VIE -
On se souvient de Simone Veil avant tout comme la femme par excellence, celle qui les représente toutes, celle qui les a défendues, celle qui les a fait sortir des cases où elles étaient tenues depuis des décennies.
Simone Veil, personnalité préférée des français, est une icône de l’émancipation de la femme.
On ne peut dissocier le destin exceptionnel de Simone Veil de son acte fondateur.
Tout son combat politique trouve sa source dans les traumatismes de son enfance et de son adolescence, qui rendront Simone Veil si sensible aux souffrances et aux détresses des femmes de son époque.
Simone Veil est née à Nice un matin de juillet 1927.
Sa famille sera frappée de plein fouet par les malheurs de l’époque. Très jeune, elle connaitra la pauvreté due à la crise économique de 1929. Elle verra sa propre mère retourner ciel et terre pour nourrir sa famille.
Son père sera ensuite frappé d’interdit professionnel
par les lois antisémites du régime de Vichy, avant que toute la famille ne soit arrêtée en 1944. Déportée avec sa mère et sa sœur à Auswitch, elle sera libérée en avril 1945. Elle ne les verra plus jamais.
Cette terrible expérience donnera à Simone Veil, selon ses propres mots, « un amour de la vie »,
et un grand souci de la souffrance de ses compatriotes, et un besoin d’agir, de faire bouger les choses. Comme une preuve qu’elle en est restée marquée toute sa vie, elle choisira d’orner son épée d’académicienne de son numéro de déportée.
- LA FEMME POLITIQUE -
La carrière politique de Simone Veil illustre bien sa volonté d’agir, à la fois en tant que femme, et comme défenseur de celles et de ceux qui souffrent.
Elle devient surtout l’une des premières femmes françaises à accéder à de nombreuses responsabilités jusqu’alors occupées par des hommes.
Juriste de formation, elle deviendra la première femme Secrétaire Général du Conseil Supérieure de la Magistrature.
En 1974, elle se voit promue première femme nommée ministre de la santé. En 1979, elle sera la première femme élue Présidente du Parlement Européen et au suffrage universel direct. Son combat n’est donc pas tant celui de la libération de la femme que celui de montrer la place légitime que toute femme peut prendre au sein d’une société.
- LE COMBAT POLITIQUE -
Près de 50 ans après sa législation, l’avortement n’est aujourd’hui remis en cause par personne sur la scène politique française.
Difficile aujourd’hui d’imaginer que sa légalisation a suscité à l’époque des débats très houleux, une véritable violence physique et verbale dans l’hémicycle et dans les rues, de la part des opposants à l’avortement comme de ses défenseurs.
Mariée et mère de famille, Simone est loin d’incarner les volontés émancipatrices nées de mai 68,
et ne correspond pas exactement à la vision de la femme libérée décrite dans le manifeste des 343 salopes en faveur de l’avortement. Le but de Simone Veil, celui qu’elle ne cessera d’exprimer publiquement, c’est de répondre à un problème de santé publique. Avant la légalisation de la loi veil, on estime entre 15000 et 50000 le nombre d’avortements clandestins pratiqués en France. Souvent réalisés dans des conditions sanitaires dangereuses, ils étaient la source de nombreux décès ou graves infections.
C’est à ce problème que Simone Veil a voulu apporter une solution.